La police de Bouznika relevant du district de Benslimane a réussi à élucider un crime qui a été commis il y a 7 ans dans la ville d’Essaouira. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 23 juillet, que l’enquête initale a été entachée par des dysfonctionnements d’ordre procédural et technique. La police avait entré le nom de l’accusé dans le système informatique comme étant la victime et a remis le corps à la famille pour l’enterrer. Le meurtrier a été découvert par hasard, caché derrière un arbre quand il a vu une patrouille de police de Bouznika.
Questionné sur son identité, l’homme a affirmé qu’il ne disposait pas de carte d'identité nationale et leur a donné son nom complet tout en leur révélant être originaire du douar Ait Hajj Tahar dans la province d’Essaouira. Face à l'attitude craintive de l'homme, les policiers l’ont interrogé sur son itinéraire et son passé. Le SDF a fini par avouer être l’auteur d’un crime qui s’est passé il y a sept ans à Essaouira.
Le quotidien Assabah rapporte que l’individu a avoué qu’en 2012, il avait cassé un verre sur la tête d’un employé qui travaillait avec lui dans sa laiterie. Ce denier est tombé mort. Pris de panique, l'accusé a fermé le local et a pris la fuite pour se refugier dans différentes villes du Maroc. Lors de l’enquête approfondie, l’accusé a déclaré avoir travaillé plusieurs années avec la victime avant de découvrir son homosexualité. Il l’a alors renvoyé. Quelques mois plus tard, il l'a retrouvé un matin en train de dormir près de la laiterie. Il l’a invité à prendre le petit-déjeuner mais ce dernier aurait profité de sa présence dans la boutique pour lui voler 20.000 dirhams et quitter les lieux.
L’accusé a passé beaucoup de temps à le chercher dans les ruelles d’Essaouira avant de le surprendre un jour dans un café. Il l’a amené jusqu'à sa laiterie où, poursuit-il, la victime aurait avoué lui avoir volé son argent et être incapable de le lui rembourser. Pris d’une grosse colère, l’accusé lui a assené un violent coup sur la tête avec un verre d’eau qui l’a tué sur le coup. L’assassin s’est empressé de fermer le local où il a laissé la victime baignant dans son sang pour se diriger directement vers la gare routière où il a pris un autocar pour Rabat.