Ahmed et sa famille ont vécu, mardi dernier, une soirée cauchemardesque dont ils ne se sont pas encore remis. L'enfant âgé de huitans aurait été violé par un voisin et ami du père, selon ses parents. L'agresseur présumé, un trentenaire, cycliste de son état l'aurait enfermé dans son garage avant d'abuser de lui de la manière la plus abjecte qui soit.
“Il était 22 heures, quand Ahmed nous a demandé la permission de se rendre au garage de A., le cycliste. Passionné de mécanique, il voulait assister au démontage d'une moto” a confié la mère à Le360. “Nous lui avons interdit de sortir, mais il a profité d'un moment d'inattention pour aller rejoindre A. Moins d'un quart d'heure plus tard, nous nous sommes rendus compte qu'il était sorti. Son père l'a rejoint au garage pour le ramener à la maison et, là il découvre que notre voisin, qui venait lui tenir compagnie du temps où il était accidenté s'était enfermé avec notre fils dans son local”, raconte avec amertume la mère d'Ahmed.
“Assaili par les questions de mon mari qui trouvait anormal qu'il se soit enfermé avec l'enfant à l'intérieur, il a commencé à balbutier”. De retour à la maison, et pensant au pire, la mère a essayé par tous les moyens d'avoir des réponses de la bouche de son fils terrorisé qui a fini par lui lâcher la phrase assassine : “ Tonton A. jouait avec moi”. Elle a retrouvé la confirmation de ces paroles et la trace du jeu pervers dans les sous-vêtements souillés de son enfant.
Après cette découverte, s'en est suivi un vrai parcours de combattant. La mère s'est rendue avec l'enfant à la brigade de la gendarmerie royale pour porter plainte contre le voisin, mais les gendarmes ont exigé d'abord un certificat médico-légal pour entamer la procédure. Elle se dirige alors vers l'hôpital Moulay Abdellah où il lui était impossible d'avoir un certificat attestant de l'agression sexuelle dont a été victime Ahmed, sous prétexte que les certificats n'étaient pas délivrées de nuit, d'après ce qu'elle nous déclaré.
Mercredi matin, elle s'est rendue en consultation chez un médecin assermenté et agréé auprès de la Cour d'appel qui a confirmé que l'enfant a bel et bien était victime d'une agression sexuelle dans les dernières vingt quatre heures. Elle a alors pris le certificat et s'est rendue au bureau du Procureur général du roi près la Cour d'appel de Casablanca où l'enfant a été auditionné, a indiqué Aïcha la mère d'Ahmed.
Le problème, maintenant, est que la famille est harcelée par le présumé agresseur, qui n'est toujours pas arrêté, et qui l'aurait attaquée à son domicile avec des jets de pierres, selon la mère qui affirme que son fils n'est pas la première victime de A. D'autres victimes qui ont gardé le silence jusqu'alors ont confié avoir subi ses assauts.