Les habitants du quartier Sidi Omar, dans la ville ancienne de Meknès, ont été secoués, dimanche dernier, par un matricide atroce. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 10 avril, qu’un homme a tué sa mère, septuagénaire, en lui assenant un coup sur la tête avec un téléviseur. Le quadragénaire, qui avait travaillé pendant des années en Espagne, a été refoulé par les autorités de ce pays pendant la crise épidémiologique, sans que personne ne sache les raisons de cette expulsion. Selon des sources proches de l’enquête, l’homme, qui aurait mal digéré cette décision, a commencé à souffrir de troubles psychiques aigus. Depuis, Il a commencé à prendre des antidépresseurs avant de devenir accro aux psychotropes, notamment au Rivotril, appelé communément «Boula Hamra».
Cette addiction a changé son comportement vis-à-vis de son environnement et surtout envers sa mère, avec laquelle il vit sous le même toit. L’accusé se disputait fréquemment avec elle et l’avait menacée de mort, à plusieurs reprises, sans que personne parmi les voisins n’imagine qu’un jour il passerait à l’acte. Malheureusement, après une énième dispute, l’homme a commis l’inimaginable en frappant sa mère avec un téléviseur à la tête avec une violence inouïe. La pauvre femme a perdu connaissance sur-le-champ et a longtemps saigné avant de succomber à sa blessure.
Le quotidien Assabah rapporte que les services de police se sont rendus sur le lieux du crime où ils ont interpellé le présumé coupable et effectué les constatations d’usage, avant que le corps de la victime ne soit transporté à la morgue de l’hôpital Mohammed V. Ce crime ignoble a terriblement choqué les voisins de la victime et les habitants du quartier qui ont exprimé leur indignation face à l’augmentation, ces derniers temps, des parricides et des matricides au Maroc. Il y a moins d’une semaine, en effet, un ex-détenu dans une affaire de terrorisme a tué sa mère, à Casablanca. Il l’a décapitée et est sorti dans la rue pour exhiber sa tête devant les passants ahuris.