Un flic perd son job pour un café

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Kiosque360. Un agent de la circulation sanctionné pour une tasse de café, mais pas pour des pots-de-vin !

Le 31/12/2013 à 20h54

"Un policier perd son travail à cause d’un café". Non, ce n’est pas une anecdote, mais bien un fait divers qui fait la Une de l'édition d'Assabah datée du 1e janvier 2014. Selon le quotidien arabophone, "la suspension d’un agent de la circulation exerçant à Skhirat-Témara a été décidée à l'issue d'un contrôle mené la semaine dernière pour l'inspection générale de police. L'agent en question a été surpris dans une situation non conforme au règlement". On apprend qu'il s’est vu confisquer son arme et son uniforme en attendant le verdict de la commission de discipline.

Vous avez dit circulation monstre!

Selon les sources d’Assabah, les services d’inspection avaient déjà des doutes sur l’honnêteté de cet agent qu’ils avaient placé sous surveillance depuis plusieurs mois. Le département craignait en effet que le policier ne soit un habitué des "cafés", autrement dit des pots-de-vin. L’homme était donc soupçonné de corruption et d’abus de pouvoir. Mais ironiquement, poursuit le journal, c’est assis dans un café qu’il été surpris par les services d’inspection alors qu’il était censé gérer la circulation du rond-point à proximité de la gare de Témara. Résultat, alors que l’agent sirotait sa tasse de café, les automobilistes, eux, s’emmêlaient les pinceaux au milieu d’une circulation monstre.

Après avoir démontré l’infraction et entendu l’agent incriminé, les services d’inspection ont ainsi envoyé un rapport à la direction générale de la sûreté nationale ainsi qu’à la Wilaya de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaïr, faisant état de l’incident pour lequel les agents disposaient d’une photo en guise de preuve. Seulement voilà, l’inspection n’a pas pu prouver les accusations de corruption. Du coup, aucune mesure de sanction n’a pu être prise à l’encontre de cet agent. Cette affaire remet clairement en question la crédibilité des agents de circulation décriés par les automobilistes. Ce n'est pas la première fois qu'une affaire de corruption dans les rangs de la police fait parler d'elle.

Par Sophia Akhmisse
Le 31/12/2013 à 20h54