Un imam et quatre autres suspects, impliqués dans une affaire de faux et usage de faux, ont été déférés, mardi, par la gendarmerie royale de Dar Bouazzza devant le Parquet général. Citant des sources concordantes, Assabah rapporte, dans son édition de ce jeudi 28 avril, que l’imam cherchait à se procurer une attestation de scolarité qui lui aurait permis l’accès à l’Université. Son objectif était de gravir les échelons pour devenir prédicateur du vendredi.
«N’ayant pas un niveau scolaire suffisant, il n’a trouvé mieux que de compléter son dossier par de faux documents», précise le journal. Ainsi, le principal accusé de cette affaire a présenté un diplôme de baccalauréat mauritanien aux services concernés du ministère de l’Education nationale, pour une légalisation. Ces derniers ont exigé un certificat de scolarité de la dernière année d’études passée au Maroc. Le document qu’ils ont alors reçu portait le cachet d’un collège de Hay Moulay Rachid, à Casablanca.
L’imam ne s’attendait pas à ce que ce certificat soit vérifié auprès du collège qui a nié avoir, dans ses registres, le nom de l’accusé. «Le collège a signalé que le document portait une signature différente de celle du responsable et un cachet qui n’a rien en commun avec celui utilisé dans l’établissement», précise le journal.
Le ministère de l’Education nationale a donc porté plainte et demandé l’ouverture d’une enquête. «Et puisque l’imam exerce ses fonctions dans une mosquée du douar Houachma, à Tamaris, c’est à la gendarmerie royale qu’est revenu la mission de l’interpeller», explique le quotidien. L’imam a immédiatement reconnu les faits qui lui sont reprochés.
L’enquête a également révélé que la personne qui lui avait procuré le faux certificat n’était qu’un intermédiaire. Plus tard, d’autres intermédiaires seront arrêtés. Tous travaillent pour un quatrième suspect habitant tout près du collège. «A son domicile, des cachets vierges et tempons utilisés pour composer des noms d’établissements ont été saisis», poursuit le journal. Plusieurs certificats, issus de collèges et écoles publiques différentes, ainsi que des actes de mariage vierges, ont également été retrouvés à son domicile.
L’enquête se poursuit afin de retrouver les autres bénéficiaires. Leur nombre risque d’être élevé car le faussaire ne facturait que 400 DH pour ses services. Ce tarif comprenait aussi la rémunération de ses intermédiaires.