Un marché d'armes illégales à Casablanca

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Revue de presseDes armes de défense illégales se vendent au marché de Derb Ghallef à Casablanca. Reportage.

Le 26/08/2013 à 19h24, mis à jour le 27/08/2013 à 12h32

Dans son reportage publié dans son édition de ce mardi 27 août, Al Ahdath Al Maghribiya met l'accent tout d'abord sur les différentes armes proposées dans ce marché à Casablanca, le type de clientèle qu'elles attirent, et les modalités de vente. Le quotidien arabophone rapporte ainsi qu'un client s'est présenté devant l'étal en question, a jeté un coup d'œil sur une lampe torche et a demandé au vendeur : "Est-ce... juste une lampe ? " Et le vendeur de lui répondre à demi-mot en faisant comprendre à son client qu'il avait bien saisi le sous-entendu de sa question : "C'est juste une lampe torche. Ce que vous cherchez, on ne l'expose pas sur les étals".

Agresseurs et victimes se croisent

Al Ahdath précise que le vendeur, une fois rassuré par le client, lui a demandé de le suivre dans un dépôt où il cachait sa marchandise. Les témoignages des vendeurs recueillis par le quotidien indiquent que la quantité de marchandises dans les dépôts est minime car les vendeurs travaillent à la commande. Les sources citées par Al Ahdath Al Maghribiya confient que les femmes achètent des bombes lacrymogènes alors que les hommes, eux, s'intéressent aux matraques et aux paralyseurs électriques, ou encore aux couteaux ou aux sabres, notamment les "katana" ou les "boudelaa". Le plus étonnant, selon le quotidien, c'est que ces armes blanches sont proposées librement à la vente. Encore plus étonnant, dans ces marchés à la fois libres et illégaux, agresseurs et victimes se croisent devant les mêmes étals des vendeurs d'armes.

Selon l'enquête menée par Al Ahdath Al Maghribiya, certaines armes seraient importées de Chine, quand d'autres seraient issues de la contrebande. Et nombreuses sont aujourd'hui les personnes qui sont prêtes à mettre le prix pour s'en procurer. Un simple exemple : les sabres proposés "librement" à la vente coûtent jusqu'à 600 dhs selon la taille. Mais comment peut-on vendre impunément des armes de défense aussi dangereuses ? Que font les autorités pour éradiquer ce marché informel ? D'autant plus que depuis quelques temps, les agressions se multiplient à un rythme inquiétant. 

Par Ikram El Ghinaoui
Le 26/08/2013 à 19h24, mis à jour le 27/08/2013 à 12h32