Alors que le Maroc subit de plein fouet les conséquences des dérèglements climatiques, les Marocains semblent tout ignorer du danger que ces changements pourraient engendrer. En effet, à peine 54% des Marocains ont déjà entendu parler des changements climatiques. Parmi eux, seuls 30% sont conscients des dangers qu’ils représentent. Ce sont les conclusions d’un rapport international sur la question, reprises par le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 5 septembre.
Dans les détails, un Marocain sur trois déclare avoir été sensibilisé à la fois à ces changements et aux dangers qu’ils représentent. Un Marocain sur quatre reconnaît avoir été informé des dérèglements climatiques, mais ignore tout de ce que cela peut présenter comme danger. Par ailleurs, à peine 16% des sondés estiment que ces changements vont de mal en pis et affectent pleinement le secteur agricole, tandis que 15% des Marocains sondés pensent que les inondations sont devenues plus dangereuses.
Selon le même rapport, publié par l’organisme panafricain «Afrobaromètre», 41% des Marocains assurent que les activités humaines sont les principales causes de ces changements climatiques qui affectent pleinement le Maroc. En revanche, 31% des sondés estiment que les éléments naturels contribuent également à ces changements.
En parlant, justement, des conséquences directes de ces changements, le quotidien fait état, dans un autre article de la même édition, de nouvelles inondations et nouveaux débordements de cours d’eaux qui ont isolé plusieurs dizaines de villages dans la province de Chichaoua. Et ce, suite aux orages et aux pluies torrentielles qu’a connus cette région vendredi et samedi derniers. La circulation a même été interrompue sur certains axes, relève le quotidien. Les autorités n’ont pas tardé à intervenir. Le comité «Orsec» a immédiatement été mis en place et des moyens matériels et humains ont été mobilisés pour débloquer la situation, poursuit le journal.
De même, poursuit Al Massae, les crues des oueds ont occasionné d’importantes pertes matérielles dans les nombreux douars avoisinants. Ce qui a poussé les présidents des communes affectées à lancer un appel aux autorités afin d’intervenir pour aider à rouvrir les voies à la circulation et apporter les secours et les aides matérielles aux habitants sinistrés. Les communes concernées ne pouvant pas compter sur elles-mêmes pour ce faire, note le quotidien, puisque les moyens, aussi bien matériels que financiers, dont elles disposent, sont très limités.