Casablanca a été, ce week-end du 1er-2 août, le théâtre de spectacles sanglants. Il y a, d’abord, ce drame à Lissasfa où un jeune homme a été victime de l'une des plus dangereuses bandes organisées de la métropole. Après l'avoir agressé à l'arme blanche, ses quatre assaillants lui ont coupé la main. Face à ce spectacle surréaliste, les habitants du quartier se sont rassemblés pour venir en aide à la victime et ont décidé de conserver le membre amputé dans un bassin d'eau glacée. Le conflit aurait éclaté alors que la bande criminelle était sous l’emprise de psychotropes, selon des témoignages rapportés par Al Massae dans son édition du 4 août.Suite à ce crime odieux qui a choqué les habitants du quartier, les services de sécurité ont lancé une campagne sécuritaire dans tout le quartier de Lissasfa. Une campagne qui a abouti à l’arrestation d’une trentaine de personnes, ainsi qu'à la saisie de drogues et d’eau de vie, commercialisées en grande quantité dans le quartier.
Ailleurs, toujours dans la capitale économique, le quartier Moulay Rachid a également connu des effusions de violence, le week-end dernier, peut-on lire sur les colonnes du journal arabophone. Ainsi, des confrontations sanglantes ont éclaté entre deux bandes spécialisées dans le trafic de drogue, sous les jets des projectiles lancés par des habitants qui ont tenté d’arrêter le massacre à leur manière...
Rappelons que, durant ce week-end tragique, les éléments de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont procédé à plusieurs centaines d’interpellations et arrestations. Au niveau de tous les districts de la police préfectorale de Casablanca, 912 personnes ont été interpellées en flagrant délit. Ces opérations d’envergure, destinées à préserver l’ordre et la quiétude des citoyens, ont également permis de mettre la main sur 470 personnes recherchées pour des crimes et délits divers. 1124 personnes ont été placées en garde à vue.