Les Marocains, entre autres résidants étrangers au Qatar, peuvent désormais devenir propriétaires fonciers et même lancer certains projets commerciaux sans avoir besoin d’un partenaire qatari. Ils peuvent également bénéficier de certains autres «avantages» auparavant exclusivement réservés aux nationaux. C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath Al Mghribia dans son édition du week-end des 5 et 6 août.
C’est une initiative inédite, affirme le journal, dans les pays de la région. Elle intervient, ce qui plus est, alors que le Qatar est en pleine crise avec ses voisins, l’Arabie Saoudite, les Emirat arabes unis, le Bahreïn en plus de l’Egypte. Ainsi, et selon le journal, le dernier conseil des ministres qatari vient d’adopter un projet de loi permettant d’octroyer à certaines catégories d’étrangers se trouvant sur son territoire, dont les Marocains, une carte de résidence permanente.
C’est le cas des enfants nés des femmes qataries mariées à des étrangers, des personnes ayant rendu un grand service à l’Etat qatari et aux personnes ayant des compétences dont le pays a besoin et que ses citoyens n’ont pas. La carte de résidence permanente, rappelle le journal, permet aux étrangers de bénéficier de plusieurs avantages. Ils ont ainsi le droit d’accéder à l’enseignement public et aux services publics de santé. Ils peuvent également accéder, juste après les nationaux qui ont en la priorité, à la fonction publique, civile et militaire.
Cela en plus, bien sûr, de la possibilité de posséder des biens immobiliers et de lancer des projets commerciaux sans être obligé de s’encombrer d’un associé national. Cela dit, l’adoption de ce texte de loi en conseil des ministres reste tributaire, pour sa mise en œuvre, de l’adoption de plusieurs textes d’application. En attendant, une cellule spéciale a déjà été créée au sein du ministère de l’Intérieur pour recevoir et traiter les demandes de carte de résidence déposées par les étrangers.
Pour rappel, la communauté marocaine au Qatar compte quelque 15.000 personnes qui travaillent dans différents secteurs productifs.