La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient de prononcer une sanction administrative à l’encontre d’un chef des renseignements généraux. Et pour cause, il aurait communiqué des informations confidentielles à une ex-ministre qui, pour sa part, aurait dévoilé ces données relatives à un réseau criminel spécialisé dans le trafic d’ecstasy. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 18 et 19 mars.
D’après le journal, cette bande criminelle avait été démantelée par la police judiciaire en coopération avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Dans le détail, l’ex-ministre s’était déplacée à un centre de sûreté provincial afin de suivre le dossier d’un proche pharmacien impliqué dans une affaire de trafic d’ecstasy.
La source d’Assabah affirme que le chef des renseignements généraux avait répondu aux questions de l’ex-ministre liées à l’affaire de trafic d’ecstasy en révélant des informations hautement confidentielles. Il faut noter qu’à ce stade, la police judiciaire était toujours en phase d’enquête. L’ex-ministre a ensuite contacté sa famille, après avoir quitté le quartier général de la police, pour leur présenter la situation tout en dévoilant ces données confidentielles.
Résultat: l’enquête préliminaire a été partiellement compromise, car rapidement, des délinquants toujours recherchés par la police ont été informés des dernières évolutions de ce dossier. Chose qui a retardé leur arrestation.
Ce chef des renseignements généraux, impliqué dans ce dossier, a fait l’objet d’une sanction administrative : il ne fera l’objet d’aucune promotion au cours des cinq prochaines années.
Assabah affirme par ailleurs que la police judiciaire a démantelé, la semaine dernière, deux réseaux criminels spécialisés dans le trafic d’ecstasy.