Les hôpitaux publics du Maroc risquent d'être paralysés jeudi 21 décembre ou, du moins, de tourner au ralenti, rapporte le journal Al Massae qui cite, dans son édition de ce 19 décembre, des sources syndicales.
L'appel au décrochage, indique la publication, est une initiative du syndicat indépendant des médecins du secteur privé qui demande à ses adhérents de respecter la grève. Seuls les services d'urgences et de réanimation continueront de fonctionner.
Ce syndicat qualifie la situation du secteur de "catastrophique", allant jusqu'à parler d'un système foudroyé par une "crise cardiaque". Il impute la responsabilité de cette situation au gouvernement, qu'il accuse de manquer de vision pour sauver le secteur et dépasser ce "désastre".
Le syndicat indépendant des médecins ne compte d'ailleurs pas s'en tenir à la grève nationale décrétée pour jeudi prochain. Il compte appeler à un autre décrochage le 16 janvier 2018, ainsi qu'à une marche nationale qui devrait avoir lieu, le 10 février, entre le siège du ministère de la Santé et le siège du Parlement.
En attendant les grèves, les adhérents du syndicat indépendant des médecins du secteur public ont décidé de ne plus utiliser leurs cachets ni porter le brassard.
Pour le syndicat, l'immobilisme du gouvernement pénalise à la fois les professionnels et le citoyen qui, quand il en a les moyens, se tourne vers les services du secteur privé.