Une hausse record des prix des fournitures scolaires

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Revue de presseKiosque360. Le cartable coûtera cher, cette année. Hormis les manuels scolaires programmés dans l’enseignement public, qui sont subventionnés, tout le reste a connu des hausses de prix allant de 5% à 110%. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 01/09/2022 à 03h16

Entre 40% et 110%, tel est le niveau d’augmentation des prix des fournitures scolaires que doivent subir les parents d’élèves en cette rentrée scolaire. Pour ce qui est des manuels, c’est une autre histoire.

Les éditeurs n’ont pas encore réapprovisionné tous les librairies. Et, dans les rares cas où ils l’ont fait, c’est en quantités insuffisantes. Quant au prix, l’État a décidé de prendre en charge 25% du coût, comme l’a d’ailleurs annoncé récemment le gouvernement. Il reste donc globalement inchangé.

Bien sûr, les manuels importés ne sont pas concernés. Ces derniers, adoptés par les écoles privées, vont subir une hausse d’au moins 25% cette année, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 1er septembre.

Concrètement, explique le quotidien, malgré l’accord conclu avec le gouvernement, les éditeurs n’ont jusque-là approvisionné le marché qu’en quelques titres, ce qui met les libraires dans l’embarras face aux parents d’élèves et suscite, par la même occasion, leur colère.

Citant l’association marocaine des libraires, le quotidien avance que «les fournitures scolaires connaissent une hausse de prix allant de 40% à 110%. Chaque jour, de nouvelles augmentations sont enregistrées en raison de la monopolisation du marché par certains acteurs et de la spéculation qui profite de la conjoncture«.

De même, poursuit la même journal, l’absence de réglementation des prix des manuels importés a encouragé la plupart des importateurs à appliquer des augmentations allant de 5% à 25% sur les manuels d’origine étrangère.

En parlant des manuels importés, l'association des libraires n’a pas hésité à fustiger les propriétaires des écoles privées qui proposent à la vente des manuels scolaires aux parents d’élèves au sein même de leurs établissements. Ce faisant, s’indignent les libraires, ils font fi des dispositions de la loi 00-06 formant statut de l'enseignement scolaire privé. Partant de là, les libraires attendent du gouvernement qu’il sévisse contre ces pratiques.

L’association a par ailleurs tenu à préciser que le gouvernement ne soutient que les manuels scolaires adoptés dans l'enseignement public. Ceux adoptés dans les écoles privées ne sont pas concernés, de même que les manuels programmés dans le préscolaire et bien sûr les fournitures, dont principalement les cahiers. Toutes ces fournitures ont connu de fortes hausses de prix.

En outre, selon les libraires cités par le quotidien, l’approvisionnement du marché en manuels scolaires a effectivement pris beaucoup de retard. Leurs demandes ne sont pas entièrement satisfaites et ceux qui souffrent le plus de cette situation sont les libraires qui participent au programme «Un million de cartables». Lequel programme leur impose de préparer à temps, avant le lancement de l’opération, pas moins de 3,6 millions de cartables.

Par Amyne Asmlal
Le 01/09/2022 à 03h16