Une jalousie meurtrière entre voisines

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Revue de presseKiosque360. Collègues à l’usine, ennemies dans la vie. Telle pourrait être la quintessence de la rivalité entre deux voisines qui s’est terminée par un meurtre sordide, commis de sang froid et avec préméditation.

Le 06/04/2015 à 07h42

Le vendredi 3 avril, la région de Mechlaoua, proche de Tanger, a vécu une « nuit d’horreur ». Des citoyens ont découvert le matin de ce jour-là, la jambe d’une femme dans une région où se chevauchent les prérogatives de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale. Peu de temps après, d’autres citoyens découvrent la tête d’une femme et des morceaux découpés d’un corps dans un autre endroit. Al Massae qui relate cette histoire dans son édition du 6 avril précise que deux équipes ont été dépêchées sur les lieux. Les membres des forces de sécurité ont passé la région, au peigne fin et ont réussi à retrouver les parties manquantes du cadavre dont la tête. Les premières conclusions issues de l’analyse de la scène du crime ont permis d’identifier la victime, R.Z, dans la quarantaine, mariée et ouvrière dans une usine.

Les investigations policières ont révélé que la défunte était en différend dans son lieu de travail, une usine, avec une voisine, L.L, âgée de 50 ans, résidant au quartier Beni Ouassine. La suspecte était jalouse de la réussite de R.Z dans sa vie professionnelle et entrait souvent en conflit avec elle. Al Massae précise que les riverains se sont étonnés que L.L soit restée chez elle, alors que les fractions du cadavre ont été retrouvées pas loin de son domicile. L’enquête de voisinage amène les enquêteurs à la même conclusion. Forte de ses suspicions, la Gendarmerie nationale a procédé à son interrogatoire à la brigade. L.L ne tarde pas à passer aux aveux. Elle avoue aux gendarmes qu’elle a invité sa rivale chez elle pour la tuer. Profitant de son inattention, elle lui asséna un coup très fort avec une trique. Après s’être assuré qu’elle avait passé l’arme à gauche, elle l’a découpée à l’aide d’une hache avant de jeter les différentes parties du cadavre dans différents endroits. La prévenue a été déférée devant le Parquet en état d’arrestation pour répondre de son acte odieux. La dépouille de la victime a été délivrée, après autopsie, à sa famille.

Par Amine Haddadi
Le 06/04/2015 à 07h42