Une femme va passer les cinq prochaines années de sa vie en prison pour avoir exploité son enfant mineur dans la mendicité, nous apprend le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce mardi 4 février 2020. En effet, la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Rabat a décidé d’inculper la mise en cause pour traite d’êtres humains.
L’affaire a éclaté, en septembre dernier, suite à la diffusion d’une vidéo la montrant frappant son fils handicapé dans les rues de Témara. La Direction générale de la Sûreté nationale a rapidement identifié et arrêté la femme. Déférée devant le procureur du roi, elle a avoué avoir battu son fils qu’elle exploitait dans la mendicité. Le parquet a alors ordonné son placement en garde à vue à la prison locale El Arjat de Salé.
Avec 5 ans de prison, la mise en cause s’en sort plutôt bien, puisque l’article 448 du code pénal prévoit un "emprisonnement de 10 ans à 20 ans et une amende de 100.000 à 1.000.000 de dirhams lorsque l’infraction est commise sous la menace de mort ou par voies de fait, torture, séquestration, diffamation", souligne le média casablancais.
Pour rappel, le gouvernement marocain a déclaré la guerre à ce phénomène en lançant, le jeudi 23 mai 2019, la commission nationale de coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains.