Trois sécuritaires ont été placés en garde à vue et suspendus de leurs fonctions après avoir semé l’agitation et le trouble dans la boîte de nuit d'un hôtel de Fès, dans la nuit de vendredi dernier. Dans son édition du 13 janvier, Al Akhbar indique que les trois prévenus ont été déférés dimanche devant le Tribunal de Première instance de Fès, au moment où la DGSN a décidé de les suspendre de leurs fonctions. Le quotidien souligne que les trois individus sont fraîchement diplômés de l’Institut royal de police et ont rejoint Fès pour contribuer à la sécurisation de la ville, en prévision de la visite du Souverain dans la capitale spirituelle.
Carte professionnelle perdue!Les jeunes policiers étaient en bonne compagnie et passaient de bons moments, jusqu’à ce que l’un d’entre eux découvre la perte de son portefeuille. Les soupçons se sont d’abord orientés vers les autres clients présents. Le portefeuille contenait, outre de l’argent liquide, la carte bancaire et la carte professionnelle du policier. Les policiers, dans une colère noire, se sont lancés dans des joutes verbales avec d’autres clients, avant que cela ne dégénère en bagarre. Plusieurs dégâts ont été enregistrés, ce qui a poussé le manager de la discothèque à aviser les forces de l’ordre. Arrivées sur place, elles découvrent les jeunes lauréats dans des positions indécentes, rapporte Al Akhbar. L’intervention de la police s’est soldée par l’arrestation des policiers -qui n’étaient pas en service, mais étaient munis de menottes-, ainsi que des filles et d’une personne suspectée d’avoir dérobé le portefeuille.Les premiers éléments de l’enquête révèlent que les choses ont dégénéré au moment du paiement de la facture. La police a procédé également à l’arrestation d’un individu qui a remis, au lendemain de la bagarre, le portefeuille au 19ème arrondissement de la capitale spirituelle, affirmant l’avoir trouvé par terre. Toutes ces personnes ont été placées en détention préventive en attendant leur comparution devant les juges.Ce qui devait être une nuit bien arrosée, en bonne compagnie s’est transformée en un véritable cauchemar pour ces jeunes diplômés de l’académie de police. Ces derniers auraient gagné à ne pas confondre intérêt personnel et statut professionnel.