C’est une affaire qui risque de faire grand bruit durant les prochaines semaines. Les plaintes pleuvent sur le tribunal de commerce de Casablanca contre une entreprise accusée de commercialiser auprès des centres de beauté des équipements pharmaceutiques et des installations défaillantes.
C’est Al Akhbar qui révèle cette affaire dans son édition du lundi 29 mai, soulignant que l’entreprise en question est détenue par un homme de nationalité turque, connu pour avoir équipé des centres de beauté et de soins du corps dans plusieurs villes du pays.
Aujourd’hui, ce sont des victimes présumées des pratiques de cette entreprise qui interpellent la justice, mais également les services des ministères de la santé et du commerce pour ouvrir une enquête approfondie sur l’importation de ces équipements défaillants au Maroc.
D’après le contenu d’une des plaintes consultées par le quotidien, un des centres de beauté à Fès explique avoir acquis auprès de cette société des équipements destinés à l’amincissement. Mais à la livraison, il s’est révélé que l’équipement en question, non seulement n’était pas neuf, mais présentait des dysfonctionnements. Contacté par le centre, l’entreprise l’invite alors à ramener l’équipement à Casablanca où se trouvaient ses bureaux.
Le calvaire de ce centre ne va pas s’arrêter là, puisque le fournisseur allait garder l’équipement chez lui plus de quatre mois, avant de le livrer une nouvelle fois… avec les mêmes dysfonctionnements. Selon les sources d’Al Akhbar, ce centre de beauté à Fès n’est pas le seul à avoir vécu cette situation, puisqu’on parle de plusieurs autres établissements qui ont reçu des équipements défaillants de chez le même fournisseur.
Pire encore, dans plusieurs cas, la société aurait refusé de changer les équipements ou de rembourser les centres qui se sont plaints. Comme le souligne la publication, cette affaire dépasse le stade d’un simple conflit entre des clients et un fournisseur, mais devrait aller encore plus loin.
Un appel est, en effet, fait aujourd’hui aux autorités concernées pour ouvrir une enquête sur la manière avec laquelle l’entreprise de l’homme d’affaires turc a pu importer des équipements défaillants sans être inquiétée. Ceci est d’autant plus problématique que les clients auxquels sont destinées ces installations sont sensibles, puisqu’en plus des centres de beauté, on parle également d’établissements de soins dentaires qui seraient des clients de la même entreprise.