On croyait l’affaire close après les sanctions contre un bon nombre d’auxiliaires d’autorité, suite à un rapport sur la prolifération de constructions anarchiques dans le quartier de Gueliz à Marrakech. On en est encore loin, semble-t-il.
Dans son édition du vendredi 29 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’une commission centrale a été dépêchée par le ministère de l’Intérieur pour enquêter sur ce dossier qui a déjà vu 4 auxiliaires d’autorité démis de leurs fonctions, tandis qu’un cinquième a fait l’objet d’un avertissement.
La même source ajoute que les membres de cette commission se sont rendus à l’arrondissement concerné il y a quelques jours pour éplucher les documents en lien avec ce dossier. Elle a pu ainsi s’assurer qu’une dizaine de constructions au moins ont récemment poussé dans le territoire relevant de cet arrondissement. Cette découverte a poussé les enquêteurs à interroger le président de l’arrondissement et plusieurs autres agents d’autorité afin de définir les responsabilités de chacun dans cette affaire.
Les sources d’Al Ahdath Al Maghribia expliquent que les premières sanctions prises font suite à des rapports établis par les autorités en charge de l’urbanisme au sein de la wilaya de Marrakech. Lors de visites de terrain, ces dernières avaient constaté la multiplication de constructions anarchiques apparemment nouvellement construites.
Informé de ce dysfonctionnement, le wali de la région a immédiatement ordonné leur destruction. Sauf que les autorités chargées d’exécuter cette décision se sont déplacées sur place à trois reprises, en vain, en raison des protestations des occupants de ces constructions. Ils auraient, selon les mêmes sources, affirmé avoir reçu les assurances d’agents d’autorité que leurs constructions ne risquaient aucune démolition.
Dans un premier temps, ajoute le quotidien, les premières incriminations dans ce dossier pointent directement du doigt les auxiliaires d’autorités sanctionnés. Mais très vite, des questionnements ont émergé quant à l’implication potentielle d’autres responsables au sein de l’arrondissement concerné. Ces soupçons ont pris encore plus d’ampleur lorsque des sources de plusieurs médias locaux ont déclaré que les auxiliaires sanctionnés n’ont fait office que de boucs émissaires dans ce secteur anarchique de l’urbanisme à Marrakech.