Usages légaux du cannabis: l’agence de régulation a délivré 230 autorisations

Un cultivateur de cannabis dans la plaine de la Bekaa (est du Liban).

Un cultivateur de cannabis dans la plaine de la Bekaa (est du Liban). . AFP

Revue de presseL’ANRAC a délivré 230 licences pour des activités liées au cannabis. Il s’agit de 100 autorisations pour des agriculteurs, 59 pour des acteurs dans le secteur, 30 pour des entreprises, 4 au profit de coopératives et 30 pour des auto-entrepreneurs. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 15/02/2023 à 18h33

Après la mise en place du cadre juridique de l’usage légal du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles et les campagnes de sensibilisation au profit des agriculteurs, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a lancé sa plateforme dédiée aux autorisations. Pas moins de 230 licences ont été accordées jusqu’ici.

Dans les détails, il s’agit de 100 autorisations pour des agriculteurs, 59 pour des acteurs dans le secteur, 30 pour des entreprises, 4 au profit de coopératives et 30 pour des auto-entrepreneurs, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 16 février. Le dernier lot a concerné 100 autorisations octroyées à des agriculteurs, dont 18 sont membres de coopératives ayant formulé des demandes pour importer les plants de cannabis.

Avant cette étape des autorisations, rappelle le quotidien, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis avait organisé plusieurs réunions et rencontres avec des agriculteurs, notamment dans les provinces d’Al Hoceima, Chef Chaouen et Taounate, en vue de «les sensibiliser au nouveau cadre légal et aux méthodes de culture, de production et de commercialisation du cannabis à des fins légales».

Autant dire que la sensibilisation a balisé la voie au processus de la réglementation. A ce propos, les sources du quotidien rappellent que «l’autorisation de culture et de production du cannabis, ainsi que l’autorisation de création et d’exploitation de ses pépinières, ne sont octroyées que dans les périmètres relevant du ressort des provinces d’Al Hoceima, Chef Chaouen et Taounate».

De même, le bénéficiaire des autorisations devrait «être membre des coopératives spécialement créées à cet effet, être propriétaire de la parcelle de terrain nécessaire à cette fin ou avoir l’accord de son propriétaire pour y cultiver le cannabis, ou encore disposer d’un certificat délivré par l’autorité administrative locale attestant qu’il exploite ladite parcelle».

Les mêmes lois précisent que «les titulaires des autorisations de création et d’exploitation de pépinières de cannabis, des autorisations d’exportation et des autorisations d’importation de ces semences et de ces plants doivent respecter les prescriptions du cahier des charges établi par l’Agence en coordination avec les autorités gouvernementales concernées et comportant, notamment, les normes à respecter pour lesdites opérations ainsi que les règles de stockage des semences et des plants de cannabis conformément aux normes en vigueur, l’utilisation et l’importation des semences et plants certifiés par l’Agence et l’existence d’entrepôts sécurisés et surveillés pour stocker les semences et les plants de cannabis».

Dans le même sillage, disposent les mêmes lois, «il est interdit aux titulaires des autorisations la création et l’exploitation de pépinières de cannabis ou la vente des semences et plants à des personnes non habilitées à procéder à la culture et à la production du cannabis».

Par Amyne Younsi
Le 15/02/2023 à 18h33