Depuis la signature lundi, au Palais royal de Fès, de plusieurs conventions relatives à la production de vaccins au Maroc, tout le monde est à l'affût du moindre détail concernant ce projet. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia révèle des informations sur ce sujet dans son édition du jeudi 8 juillet. Ainsi, d’après le quotidien, vers la fin de l’année, les laboratoires Sothema devraient produire le vaccin Sinopharm. Le quotidien parle à la fois de «production» et de «fill & finish». Un pas que tout le Maroc attendait depuis août 2020 et que le Royaume vient de franchir.
Avant d’arriver à la concrétisation de ce projet, fruit d’un partenariat public-privé dans lequel sont impliqués plusieurs intervenants, publics et privés, chinois, suédois et marocains, il a fallu évaluer les capacités du Maroc à entamer l’étape de production du vaccin. C’est ainsi, explique le quotidien, qu’une commission d’experts maroco-chinoise a effectué des visites d’inspection dans les unités de production de Sothema. Les experts ont tout passé au peigne fin, depuis les locaux de l’usine jusqu’à la chaîne de production finale destinés à la fabrication du vaccin.
Il s’agit, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, de plusieurs unités de production qui peuvent atteindre une capacité de 5 millions de doses par mois. L’usine compte également un système de frigorification constitué de chambres froides avec une capacité de stockage de plusieurs millions de doses. Le système de conditionnement et de mise sous emballage a également fait l’objet d’une inspection minutieuse de cette commission conjointe. Selon le quotidien, la mise en production des flacons prévus pour cette opération a été lancée depuis septembre de l’année dernière. Il s’agit d’un maillon important de la chaîne de production. Ainsi, une fois produit, le vaccin sera immédiatement mis dans les flacons qui sont évidemment fabriqués en verre, seul matériau capable de résister à des conditions de température extrêmes.
En parlant justement de température de conservation du vaccin, qui doit être comprise entre 2 et 8 degrés, elle représente un challenge logistique en soi. Les chambres froides doivent répondre de manière optimale à cette contrainte et garantir une température constante pendant une longue durée. Il ne s’agit donc pas de vulgaires réfrigérateurs comme ceux que l’on a dans nos cuisines, précise le quotidien.
Entre-temps, les autorités médicales continuent de surveiller les éventuels effets secondaires du vaccin, ainsi que d’autres éléments qui renseignent sur sa sécurité et son efficacité.
Le projet de production de vaccins, qui a nécessité un investissement de 500 millions de dollars et va être réalisé avec l’appui d’un consortium de banques marocaines et la contribution du Fonds Hassan II, devrait permettre, rappelle le quotidien, la production à court terme de 5 millions de doses par mois. Cette capacité de production évoluera graduellement avec le temps.