Dans un entretien accordé à BAB, le magazine mensuel de l'agence MAP, le ministre de la Santé a indiqué que sur la base d’un calendrier vaccinal de 12 semaines, "on pourrait éventuellement être en immunité collective début mai", expliquant qu’au vu des indicateurs scientifiques et épidémiologiques reconnus par l’OMS, il faudrait toucher plus de 60% de la population pour atteindre l’immunité collective.
Le Royaume a fait le choix de cibler 80% de la population afin de sortir rapidement de cette pandémie l’ayant impacté socialement et économiquement, a souligné le ministre, précisant cependant, que la réalisation de l’immunité collective prendra du temps.
A cet égard, il explique que la campagne se déroulera en période de pandémie et donc dans le strict respect des mesures barrières, ajoutant qu’il faudra attendre un délai de plus de 14 jours après avoir reçu la deuxième dose pour que chaque individu puisse atteindre un certain niveau d’immunité.
Seul le temps révélera la durée sur laquelle le vaccin restera efficace contre le Covid-19 ou si à l’avenir, le virus deviendra saisonnier à l’instar du H1N1 qui est rentré dans le programme de vaccination antigrippale, relève le responsable gouvernemental.
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S’agissant de la date de lancement de la campagne de vaccination, Ait Taleb a affirmé qu’elle sera officiellement annoncée après la réception du vaccin.
A ce jour, il n’y a pas de date précise, mais les préparatifs sont là et le dispositif est mis en place, a-t-il affirmé, notant que le Maroc est prêt à entamer cette campagne de vaccination.
Il s’agit d’une opération de grande envergure qui touchera tout le territoire national et qui nécessitera des moyens logistiques et humains très importants et une organisation sans faille, fait-il observer.
Sur un autre volet, Ait Taleb reconnaît "une petite souffrance" dans la gestion des maladies non Covid-19 en général, expliquant "qu’il y avait une urgence sanitaire mondiale et que sa gestion était prioritaire".
Cependant, le système de santé a réussi à dégager et identifier les structures dédiées au Covid-19 qui fonctionnaient indépendamment des structures non-Covid, pour que les patients puissent continuer à avoir accès aux soins.
Abordant la généralisation de l’AMO, le ministre a souligné que la couverture médicale doit s’inscrire, aujourd’hui, dans une approche de solidarité entre les différentes catégories de la population, poursuivant que le processus de généralisation doit commencer à se déployer dès l’année 2021.
Le responsable gouvernemental n’a pas manqué de mettre en exergue la nécessité d’assurer la pérennité de ce dispositif de généralisation, notant que pour y parvenir, il est nécessaire "d’en finir avec le corporatisme et assurer une gestion de manière transversale et verticale afin de garantir la viabilité du système".