L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a longtemps démenti les informations quant à l’infection de la viande du mouton de l’Aïd al-Adha (2017) par les excréments de poulets qu’on leur servait comme alimentation. Le chef de service du contrôle des produits alimentaires de cet Office vient enfin de reconnaître les faits après avoir procédé à des expériences sur le cheptel. Il en résulte que 70% des cas d’infection proviennent d’une alimentation à base d'excréments de poulets, 20% à l’absorption de médicaments et 10% par divers autres facteurs.
La Fédération marocaine des droits de consommateurs (FMDC) a affirmé que ces chiffres avaient été dévoilés lors d’une réunion avec les responsables de L’ONSSA. Cette rencontre était destinée à prendre des mesures préventives à l’approche de l’Aïd al-Kebir pour éviter les désagréments de l’année dernière. L’apparition d’une teinte verdâtre dans la viande, causée par des bactéries, avait semé une panique parmi les Marocains et leur avait gâché la fête, leur causant des dégâts économique et social.
Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 19 juillet, que le directeur général de l’ONSSA a, lors de cette réunion avec la FMDC, assuré à ses interlocuteurs que toutes les mesures préventives avaient été prises pour éviter que cela ne se reproduise. Il a notamment mis l’accent sur l’importance de la mise en place de la traçabilité du cheptel destiné au sacrifice de l’Aïd, de son enregistrement à son arrivée sur le marché. En parallèle, l’ONSSA a élaboré un programme de contrôle qui lui permet d’analyser les échantillons d’eau et d’alimentation, ainsi que les médicaments et intrants vétérinaires réservés aux moutons et aux chèvres.
Cette opération sera coordonnée par tous les services concernés, en l’occurrence les autorités locales, la gendarmerie et la police, afin de contrôler le transport et la destination de la fiente de poule dont l’utilisation sera soumise à une autorisation spéciale. A quelques semaines de l’Aïd al-Adha, une campagne de communication a été entreprise en parallèle avec la création de souks ambulants et l’intensification des contrôles des produits destinés à l’alimentation du cheptel.