Fondée en 2011, INSAF (Institution Nationale de Solidarité avec les Femmes en détresse), avait pour objectif premier de venir en aide et d'accompagner les mères célibataires au Maroc.
En 20 ans, 10.500 mères célibataires ont ainsi profité du soutien et de l’accompagnement de l’association, à travers son centre de Casablanca:
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INSAF dispose d’un service administratif qui œuvre au niveau des tribunaux et de l’état civil pour l’inscription des enfants, mais aussi pour établir l'identité des mères qui n'auraient pas de documents d'identité.
Le service de médiation, quant à lui, est destiné à la réconciliation avec la famille ou le partenaire. Cette médiation peut avoir plusieurs objectifs: rendre possible un retour au sein de la famille, avoir une reconnaissance de paternité émanant du partenaire ou encore aboutir à un mariage.
Le service médical assure le suivi de la santé des mamans et des enfants ainsi que leur accompagnement en maternité.
Trois ateliers de formation professionnelle forment les femmes aux métiers de la coiffure, du textile et de la restauration.
Le centre dispose aussi d’une crèche pour enfants ainsi que plusieurs places d’hébergements pour les mères qui n’ont pas où aller.
«On s’est rendus compte que les mamans célibataires, c’était souvent des petites bonnes, on s’est dit qu’il fallait agir en aval et donc on s’est lancés à leur recherche», a déclaré Meriem Othmani, présidente et fondatrice de l’association INSAF.
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Face à ce constat, l’action de l’association s’est étendue à la protection et à la lutte contre le travail des enfants.
Plus de 500 petites bonnes ont pu ainsi être arrachées au travail pour retourner à l’école et au sein du domicile familial. Cette action a été rendue possible grâce à un système de parrainage, de l'ordre de 250 DH par mois, à la création de foyer d’hébergement dans certaines régions du royaume et un accompagnement des élèves avec des cours de soutien, financés par l’association.
Reconnue d’utilité publique en 2002, INSAF lutte depuis 20 ans sans relâche, pour aider ces femmes et leur enfant, victimes des tabous de la société marocaine. A quelques jours de l'année 2020, bien nombreux sont les Marocain(e)s qui condamnent le fait de tomber enceinte hors des liens du mariage, peu importe dans quelles conditions. Et jugent même qu'il s'agit là d'un crime.