Quand on passe près des résidences casablancaises, dans les quartiers chics comme dans les populaires, il n’est pas rare de voir le sol jonché de nourriture pour les chats errants de la ville. Des restes de repas placés là par les riverains, et cette situation continue en cette période de confinement.
Il n’y a pas que les chats errants, qui bénéficient de la sollicitude des Casablancais. Les pigeons de la place Mohammed V ne sont pas, eux non plus, oubliés.
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La place étant désormais déserte, en l'absence de touristes marocains et étrangers, certains Casablancais généreux continuent d’y venir, et de jeter des grains de maïs à ces volatiles.
Et ceux-ci ne sont pas que des colombophiles, ceux qui savent, depuis des siècles, élever les pigeons voyageurs dans des pigeonniers, des volatiles qui transportèrent à l'une de leurs pattes, naguère, des missives, secrètes ou enflammées.
Certains de ceux que nous avons interrogés invoquent le désir de faire une bonne action (un "Ajr", tributaire de la foi et de la spiritualité musulmanes) lors de ce mois de ramadan. C’est tant mieux: les pigeons de la place Mohammed V survivront donc à cette crise sanitaire.