Les organisateurs de ce sit-in fustigent les reports continus des élections par l’équipe ordinale qui a été mandatée en 2015. Ils rappellent que ni la moitié des conseillers n’a été changée, en 2017, ni la totalité en 2019 pour laisser l’espace à une nouvelle équipe, comme cela aurait dû être le cas.
Approché par Le360, Abderrahim Chaouki, président du syndicat des pharmaciens de Mohammédia, relève que «la non-tenue des élections du Conseil régional des pharmaciens du Sud implique que celui-ci perd sa légitimité à dialoguer avec le ministère de tutelle».
Il fait savoir que «le Dahir portant loi n°1-75-453 du 17 décembre 1976 instituant un ordre des pharmaciens souligne que les membres des conseils régionaux sont élus pour quatre ans et renouvelables par moitié tous les deux ans».
De son côté, Karima Mehraoui, pharmacienne à Marrakech, regrette que les pharmaciens du Sud ne soient pas en mesure d’être «légalement défendus» devant le ministère de la Santé étant donné que le Conseil qui les représente est «illégal» puisque son mandat a expiré.
Elle ajoute que le ministre de l’Intérieur a précédemment annoncé dans un courrier «qu’il ne voit pas d’objection à la tenue des élections du Conseil, à condition qu’elles soient marquées par le strict respect des mesures sanitaires en vigueur».
Parmi les autres revendications des pharmaciens du Sud: la publication du rapport financier couvrant toute la période du mandat des occupants du Conseil depuis le 31 août 2015 et l'arrêt immédiat de toute communication au nom des pharmaciens d’officine du Sud avec toute instance, ministère ou organisme.