Entre novembre 2020 et novembre 2021, ce sont très exactement 411 cas de violences, dont 5 contre des hommes, 6 contre des enfants et le reste, 400, la grande majorité donc, contre des femmes, qui ont été répertoriés.
Saadia Al-Bahi, directrice du Centre de secours pour les femmes et les enfants victimes de violence à Agadir, a souligné, dans une déclaration pour Le360, que le rapport présenté aux médias contient des chiffres effrayants qui présagent du pire pour les années à venir. Les activistes de cette association alertent et demandent aux autorités compétentes d’intervenir pour stopper cette hémorragie.
La porte-parole de cette association a ajouté que le nombre mentionné comprend 400 femmes maltraitées, 5 hommes maltraités, 6 enfants maltraités au sein du foyer et 590 enfants victimes de violences perpétrées des mères elle-mêmes violentées.
Le nombre de femmes soumises à la violence morale a atteint 411, tandis que la violence physique a touché 360 cas. Quant aux cas d'expulsion du domicile conjugal, ils ont été de 190. 56 cas d'infidélité conjugale, en plus des 295 victimes de pension alimentaire.
Saadia Al-Bahi a également signalé que 335 cas de négligence et 97 cas de menaces de mort, 72 victimes de violences sexuelles et de viol, 83 cas liés à l'abandon, 26 cas souffraient de polygamie, 35 cas avaient fait l'objet d'enlèvements d'enfants et 10 cas plaintes pour harcèlement.
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Concernant les victimes de violences par tranche d'âge, 19 cas étaient âgés de moins de 18 ans; 25 avaient entre 18 à 20 ans et 250 étaient âgés 20 à 39 ans. Dans les rangs des 40 à 59 ans, le nombre de victimes s'élevait à 87, tandis que les plus de 60 ans étaient 30.
Environ 40% des cas de personnes maltraitées ne sont pas scolarisés, 62% d'entre elles sont des femmes au foyer et 31% sont des aides ménagères, tandis que les employées maltraitées étaient au nombre de 15.
Saadia Al-Bahi a indiqué que les cas de violences signalés au centre selon les zones de résidence s'élevaient à 160 cas en zone urbaine, 143 en zone semi-urbaine et 108 cas en provenance du monde rural, la plupart d'Inezgane, Ait Melloul , Deshira, Agadir et la banlieue, puis Tiznit, Taroudant, Tata, et parfois des provinces de Guelmim et Adnoun, Sidi Ifni, Guelmim et Tan-Tan. Ces cas ont été écoutés, orientés et conseillés, tandis que d'autres ont bénéficié d'un accompagnement social, d'assistance juridique, de médiation et de soutien psychologique.
Saadia Al-Bahi a appelé à la mise en place de véritables mécanismes pour assurer et protéger les femmes victimes de violences mais aussi de prévention. Elle a également appelé à la nécessité de fournir des abris, de prendre en compte l'aspect des droits humains, en plus de former les personnes impliquées dans le domaine de la violence et dans le domaine des droits humains et du droit, de soutenir les associations œuvrant dans le secteur et de créer un budget de lutte contre les violences faites aux femmes.