Petite ville située à quelque 16 km d’El Jadida, Azemmour vit grâce notamment au fleuve Oum Errabiâ qui, long de 550 km, est le deuxième au Maroc après Drâa (1200 km). Pour cette ville économiquement sinistrée, ce fleuve constitue une véritable bouffée d’oxygène.
Aux abords du fleuve, les habitants ont pris l’habitude de se balader, prendre de l’air frais, décompresser et oublier les tracas journaliers. Les visiteurs ne peuvent s’empêcher de s’y rendre tant c’est l’un des rares endroits à visiter dans la ville du grand philosophe et historien Abdallah Laroui.
Une des activités qui fait vivre des familles d’Azemmour, les tours en barques de fortune, a beaucoup souffert de la crise sanitaire. «Comme partout dans le monde, la ville a beaucoup souffert du coronavirus. Même avec le retour progressif à la vie normale, l’activité demeure faible», relève Abdelkader, propriétaire d’une barque.
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La levée partielle des mesures de restriction a certes redonné un peu la vie à Oum Errabiâ, mais elle n’a pas pour autant dopé l’activité commerciale. Peu de familles et de personnes s’y rendent, mais l’espoir est de mise que les choses reprendront leur cours normal.
Jilali Lakhdar, acteur associatif, observe que la ville a connu un grand essor ces dernières années. «Mais il reste beaucoup à faire pour la hisser au niveau escompté. Et c’est notre devoir à tous d’œuvrer en ce sens», clame-t-il.