Les commerces informels de Derb Korea, le plus grand et le plus célèbre marché de prêt-à-porter au Maroc, ont baissé leur rideau depuis bientôt deux mois.
Depuis, en ces lieux, le décor est à la désolation: des boutiques fermées, des enseignes qui pâlissent, ou s'effritent, sous l'effet conjugué du soleil et des averses. Quelques rares passants regardent avec nostalgie ces commerces où ils avaient pris l’habitude de faire leurs emplettes.
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Quant aux commerçants, ils disent n’en plus pouvoir de cette situation, alors que les revenus passent par des circuits informels, non comptabilisés par l'économie nationale. Eux qui brassent, ou plutôt brassaient d’énormes quantités d'argent en liquide, comptaient sur les changements saisonniers et donc sur l'arrivée du printemps, puis de l'été, pour écouler leur marchandise.
Ceux que Le360 a pu interroger demandent aux autorités de leur permettre de rouvrir leurs boutiques au moins pour la fin du mois de ramadan, afin de sauver ce qui peut encore l'être, et tout particulièrement leur situation personnelle, pour la plupart des plus préoccupantes.
C'est en effet à cette période, juste avant l’Aïd, qu’ils réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires annuel.
Ces commerçants demandent aussi que les pouvoirs publics réfléchissent, pour la période post-Covid-19, à une stratégie à même de permettre à leur activité et aux revenus qu'ils en tirent de leur garantir un système de prévoyance sociale.