A Casablanca, l'université Mohammed VI des Sciences de la santé a organisé voici quatre jours, le 12 juillet 2021, une conférence-débat autour du thème du «Nouveau modèle de développement: une vision pour l’enseignement et la santé au Maroc à horizon 2035».
Certains membres de la CSNMD étaient présents et ont débattu avec des professeurs issus du corps enseignant, des médecins internes, des médecins résidents et des étudiants, autour de deux thèmes principaux: la santé et l’enseignement à l’horizon 2035.
Le nouveau modèle de développement prône un certain nombre d’actions concrètes pour un Maroc plus compétitif dans ses régions, en investissant dans la qualité des facteurs de production, et en réalisant des réformes structurelles pour atteindre les objectifs tracés.
"Il s’agit de secteurs clés où le Maroc accuse encore quelques insuffisances. Le nouveau modèle de développement apporte une stratégie afin de donner de l’importance à ces deux départements vitaux", a expliqué le Pr Saïd Oulbacha, doyen de la faculté de médecine de l'université Mohammed VI des Sciences de la santé.
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"La formation des ressources humaines est très importante. Que ce soit [pour] les médecins, le personnel infirmier, les pharmaciens ou les ingénieurs biomédicaux, notre pays aura besoin d’eux. Nous sommes en train de révolutionner l’enseignement, notamment à travers l’introduction à la faculté de médecine de l’université Mohammed VI d’un cursus en anglais", a poursuivi le doyen de cette université.
Pour la Pr Raja Aghzadi, "nous parlons dans le nouveau modèle de développement de refonte totale du système de santé. Nous nous sommes aperçus avec le passage du Covid-19, qui a mis à nu le système de santé, de nombreuses défaillances et de beaucoup d’attentes de la part des citoyens".
Selon cette membre de la CSNMD, "cette refonte du système va intéresser tout le monde car si la médecine est l’apanage des professionnels, la santé, tout le monde doit s’en occuper".
Chakib Benmoussa, président de la Commission spéciale sur le modèle de développement du Maroc était quant à lui présent à cette réunion via une intervention par visioconférence.
Il a souligné qu’il s’agissait là de la première rencontre de la Commission avec les professionnels de la santé, après la publication du rapport.
"C’est une rencontre importante puisqu’il s’agit d’un sujet très présent dans ce nouveau modèle. Cela nous permet de réagir aux attentes de la population et de répondre aux hautes directives de Sa Majesté", a précisé Chakib Benmoussa.
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Ce nouveau modèle de développement, a aussi expliqué le président de la CSNMD, prend en considération l’aspect multidimensionnel du développement dont les composantes sont interconnectées de façon étroite. La création d’un cadre adéquat est importante, pour que les initiatives puissent se développer, qu’elles soient publiques ou privées, pour un changement assuré.
En termes d’innovation, le Pr. Rachid Guerraoui, informaticien et professeur à la Faculté informatique et communications de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, a précisé que le numérique devait prendre pleinement sa place dans la transformation du Maroc. Pour cela, il faudra, selon celui qui a occupé une chaire au Collège de France de 2018 à 2019, "instaurer une infrastructure adéquate permettant un accès facile à internet", et une couverture logicielle et humaine pouvant faciliter l’accès à un certain nombre de services (administratifs, santé, etc.) et permettant aussi une formation des compétences et des citoyens aux technologies numériques.
