L’arrivée de la pandémie du nouveau coronavirus et l’ensemble des mesures de prévention prises par les autorités, le confinement ainsi que les gestes barrières, ont fortement impacté la société et modifié les rapports sociaux.
«Ces événements sont vécus comme un choc, on ne s’attendait pas à vivre une situation pareille. Ce traumatisme laisse des traces. Après un choc de cette nature, l'être humain passe par huit étapes avant de recouvrir la stabilité», explique Soumaya Naamane Guessous, sociologue et professeur de l’enseignement supérieur.
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Cependant notre capacité à encaisser les chocs diffère selon les individus. Certaines personnes ont une plus forte capacité de résilience que d'autres.
La résilience est l’aptitude d'un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.
«Il y a une résilience individuelle, mais celle-ci ne peut avoir lieu que si il y a une résilience collective. La solidarité qu’on a observée pendant cette crise au Maroc a permis aux individus d’atteindre une résilience de manière plus rapide», estime la sociologue.
Concernant le déconfinement, selon une étude menée auprès de plus 300 personnes, on distingue deux types de réactions. Certaines personnes perçoivent le déconfinement comme une libération et disent qu’elles essaieront de rattraper le temps perdu en se lançant dans une course effrénée vers le plaisir dont elles ont été privées. D’autres, en revanche, par crainte d’une seconde vague et face à l’évolution inconnue du virus, reprendront une vie normale petit à petit, conclut Soumaya Naamane Guessous.