Généralement, à cette période l’année et à quelques jours du mois sacré du ramadan, prévu autour du 25 avril prochain, il y a foule à Garage Allal. Ce carré commerçant de la capitale économique propose tous les ingrédients, épices et produits nécessaires aux mets typiques de ce mois. Sauf que cette année, c’est loin d’être la bousculade. Le360 en a fait le constat, ce lundi 20 avril.
De l’aveu de toutes les personnes interrogées, les commerçants sont au rendez-vous et les produits sont disponibles en abondance. Mais la demande se fait toujours attendre. «Ce n’est plus du tout comme avant. Avec l’état d’urgence sanitaire, les gens sont méfiants et n’osent pas se déplacer. Et le peu de clients qui se présentent s’en tiennent au strict nécessaire: quelques ingrédients pour Sellou ou Chebakia, des épices et c’est à peu près tout», témoigne, amer, ce commerçant.
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«Tout est là et absolument rien ne manque. Par contre, les prix sont élevés comparés à ceux de l’année dernière. Et nous avons tous, moi la première, peur de nous attarder au marché», commente cette Casablancaise. Riverain de Garage Allal, un autre client ne dit pas autre chose. «J’ai même eu une discussion animée avec un vendeur de dattes qui m’a facturé 15 dirhams de plus par kilo. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu que lui-même a acheté plus cher que d’habitude», nous raconte-t-il.
Le peu d’engouement constaté actuellement laisse cependant planer la crainte d’achats de dernière minute et, donc, massifs. Avec le risque de grande promiscuité entre clients dans les jours qui viennent, qui serait un terrain fertile à la propagation du coronavirus.
