«Le coût de la logistique accompagnant la distribution d’un vaccin est six fois plus cher que celui du développement du vaccin lui-même», explique le Pr Lbachir BenMohamed, qui ajoute le fait que ce coût de distribution comprend toutes les charges associées à l’administration du vaccin: personnel médical, matériel médical, infrastructure d’accueil, transport, réfrigération, etc.
Partant de ce constat, Lbachir BenMohamed a eu l’ingénieuse idée d’expérimenter une technique permettant d’administrer le vaccin via des patchs (tels que ceux utilisés dans le sevrage tabagique) au lieu des seringues.
«Les essais précliniques menés sur les souris se sont montrés concluants», révèle-t-il.
L’utilisation de patchs chargés de doses de vaccin anti-Covid-19 a permis d’induire une réponse immunitaire en stimulant la production d’anticorps chez les souris, explique encore le chercheur.
A en croire cet éminent chercheur marocain, installé à Irvine, la technique des patchs est appelée révolutionner le mode de distribution voire d’administration des vaccins, avec ce que cela implique en termes d’économies de dépenses liées à la logistique de campagnes de vaccination massive.
«Nous avons déposé un brevet avant même de commencer les essais et devons le complémenter avec les résultats des essais précliniques», poursuit-il.
Si les essais cliniques en viennent à confirmer l’efficacité de cette technique, cela signifie qu’il suffirait de mettre deux patchs chargés de vaccins anti-Covid-19 dans une enveloppe que chacun pourrait récupérer dans sa boîte aux lettres et se faire vacciner tout seul, sans avoir besoin à se déplacer, explique le Pr BenMohamed.