Comme bien des travailleurs journaliers, Abdelali s'est retrouvé sans ressources, à cause de l’état d’urgence sanitaire, décrété le 20 mars en vue de freiner la propagation du Covid-19.
Alors qu'il se rendait à proximité du port de Casablanca tous les jours, afin de laver et évider du poisson, pour l'un des snacks servant du poisson frit, le confinement lui a imposé un nouveau mode de vie.
Marié et père de deux filles, inscrit au Régime d'assistance médicale (RAMED), Abdelali a pu bénéficier des indemnités du Fonds spécial de gestion de la pandémie du Covid-19.
«J'ai reçu un sms et je me suis rendu à l'agence pour récupérer {une somme de} 1200 dirhams. J'étais très content, j'ai pu effectuer quelques achats de première nécessité: des lentilles, des pois cassés, du lait pour les enfants... Dieu Merci...», confie-t-il.
Mais Abdelali avoue que les conditions de confinement sont difficiles. Vivant dans une maison insalubre au toit rafistolé avec les moyens du bord pour éviter l’eau de la pluie, il a bien du mal à rester chez lui en même temps que sa famille. S’il est intarissable d’éloges envers le roi Mohammed VI qui a instauré le fonds d’aide aux démunis, son cas montre bien que le confinement est difficilement tenable pour nombre de personnes vivant dans sa situation.
Sa femme, qui travaillait comme gardienne de voitures, explique qu’il est difficile de rester toute la journée enfermé dans la maison. D’ailleurs, explique-t-elle, ma fille s’est brûlée à la cuisse, parce qu’en jouant dans un espace aussi exigu, elle a renversé une poêle remplie d’huile.