Les décisions des autorités marocaines sur la gestion de cette crise, et leur lutte contre la propagation du nouveau coronavirus dans le pays ont été saluées à l’international.
Une semaine après la mise en place du confinement obligatoire au Maroc, les habitants ont-ils vraiment pris la pleine mesure de cette crise que traverse le pays, et vraiment compris ce qu’est le confinement?
Parmi les personnes interrogées par Le360 dans le quartier de Derb Ghallef à Casablanca, plus précisément près du marché de vente de produits maraîchers et de fruits, certains semblent avoir compris cette mesure, mais d’autres, en revanche, pas du tout, ou la confondent avec une autre mesure qui peut être prise par un Etat dans ces circonstances particulières, soit l'instauration d'un couvre-feu, censé débuter à 18 heures.
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"Le confinement, c’est que chacun d’entre nous doit rester chez lui et ne sortir que pour des choses obligatoires. En tant que vendeur, je suis même prêt à livrer moi-même les courses aux gens chez eux", explique un vendeur de bouquets de menthe fraîche.
Un jeune qui vit dans ce quartier, avoue quant à lui, ne pas savoir ce quoi il s'agit: «j’en ai entendu parler, mais je n'ai pas compris», déclare-t-il en toute franchise.
«Les gens ici ne peuvent pas rester chez eux, ils sont entassés à cinq dans une chambre, avec souvent une {seule} personne qui travaille, souvent {en tant que} travailleur journalier, et qui subvient aux besoins de la famille. Il doit sortir chercher de quoi ramener à manger», s’indigne un professeur de mathématiques, qui habite lui aussi le quartier de Derb Ghallef.
Les réponses sont donc partagées, mais très révélatrices des difficultés des habitants de Derb Ghallef, devant cette consigne d'un confinement obligatoire de l'ensemble de la population, des difficultés auxquelles le gouvernement devra trouver des solutions, à savoir fixer le sort des travailleurs journaliers et résoudre l'épineuse problématique du mal-logement d’une catégorie importante de la population.