Vidéo. Covid-19 à Casablanca: dans les quartiers populaires, les autorités sont sur leurs gardes

le360

Le 08/05/2021 à 16h08

VidéoDans les quartiers populaires de la métropole économique, les services de police sont en ordre de bataille pour faire respecter le couvre-feu nocturne décrété en ce mois de Ramadan pour stopper la propagation du Covid-19. Les récalcitrants sont légion, mais la fermeté est de mise. Exemple du quartier populaire et très peuplé de Derb Sultan.

Dans la préfecture des arrondissements d’Al Fida-Mers Sultan à Casablanca, les différents services de police doublent leurs efforts pour veiller au respect par les citoyens de l’état d’urgence sanitaire. D’autant plus que cet espace communal urbain abrite l’un des quartiers les plus animés de la ville.

Comme l’a pu constater une équipe de Le360 sur place, une réunion des différents services de police est tenue chaque jour, avant l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne. Une fois les tâches réparties et les quartiers qui feront l’objet d’inspection désignés, les éléments de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale) se mettent à l’œuvre.

Karim El Adrani, capitaine de police dans l’arrondissement Al Fida-Mers Sultan, rappelle que le couvre-feu s’étend de huit heures du soir à six heures du matin, à l'exception de cas particuliers, comme pour les déplacements des personnels de la Santé et des personnes en quête d'un besoin vital.

Durant leur ronde à Derb El Kabir et Derb Fokara, par exemple, plusieurs infractions ont été relevées et leurs auteurs arrêtés. «Ces derniers sont automatiquement conduits au poste de police où ils doivent s’acquitter d’une amende de 300 dirhams. Si les fautifs ne disposent pas de cette somme, un PV est établi mentionnant non-respect de l’état d’urgence. D’autres personnes, dont les actes sont jugés graves, sont placées en garde à vue avant d’être présentées devant le parquet général», déclare ce responsable sécuritaire.

Pour plus d’efficacité, et compte tenu de l’exiguïté des rues, la brigade mobile des motards est très sollicitée. Curieusement, comme le regrette le capitaine El Adrani, la majeure partie des personnes qui font fi des restrictions sanitaires sont des mineurs. «La responsabilité incombe en premier lieu aux parents qui, par négligence et conciliance, n’informent pas leurs enfants de la dangerosité de leurs gestes.»

Les mineurs réfractaires sont soumis aux mêmes règles et aux mêmes sanctions que les personnes majeures. «Emmenés au poste, leurs parents sont appelés et doivent s’acquitter d’une amende de 300 DH et signer un engagement stipulant de rester vigilants quant aux faits et gestes de leurs enfants. Au cas, où ils s’avèrent menaçants pour l’ordre public, ils sont placés en garde à vue en attendant que la justice se prononce sur leur cas», explique notre interlocuteur.

Par Fatima El Karzabi et Said Bouchrit
Le 08/05/2021 à 16h08