«Du jour au lendemain, on nous a sommé de fermer boutique. Mais bien avant, nous étions déjà mal point. Déjà, à 20 heures, nous étions très mal en point. Nous accueillons des clients aux bourses très modestes. Nombre d’entre eux sont sans ressources stables, voire complètement dénués [de revenus], mais on fait avec», déclare, devant Le360, Abdellatif Hajji, propriétaire d'un café dans un quartier populaire de Casablanca.
Hamid, serveur dans café, originaire d'une région du sud du Royaume, déclare être très affecté par les décisions du gouvernement d’imposer des restrictions aussi dures et intransigeantes. «Je loge avec des amis, et je dois envoyer à chaque mois un virement à ma famille. Mais avec le peu de sous que je perçois aujourd’hui, soit 300 dirhams par semaine, je suis très mal en point».
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Bien d’autres, qui travaillent ou ont investi dans ce domaine, disent avoir du mal à joindre les deux bouts. C'est le cas de Khalid Kriaa, propriétaire d’un café, qui avoue ne plus savoir où donner de la tête. «J’emploie mon enfant avec moi pour m’aider. Mais aujourd’hui, je ne sais pas de quoi le lendemain sera fait.»
Et Abdellatif Hajji de lancer ce cri du cœur: «on nous oblige à fermer. Beaucoup de gens ne sont pas inscrits à la CNSS. Qui va les payer? Qui va les aider à surmonter leurs difficultés?».