La situation épidémiologique dans le grand Casablanca s’est considérablement dégradée ces dernières semaines, et les mois à venir s’annoncent particulièrement éprouvants pour le système de santé public de la métropole et ses alentours.
Saïd Ahmidouch, wali de la région de Casablanca-Settat, a dans ce contexte mis l'accent, au cours d'un webinaire organisé hier soir, dimanche 25 octobre 2020, sur la nécessité d'impliquer le secteur privé dans la lutte contre le coronavirus, afin de renforcer le système sanitaire marocain en général, et celui de Casablanca en particulier, qui est soumis à une «très forte pression».
Ahmidouch, qui s’exprimait à l’occasion d’un webinaire organisé par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et la Fédération nationale de la santé (FNS), sur le thème de la «situation épidémiologique à Casablanca-Settat: la riposte», a annoncé qu’un nouveau cadre de partenariat entre les professionnels de la santé du secteur privé et leurs homologues du public, était en cours d’élaboration.
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Particularité de ce nouveau cadre: il reposera sur des «vacations payantes», du privé vers le public. En d’autres termes, les professionnels du privé, médecins, réanimateurs ou infirmiers, qui iront prêter main forte aux hôpitaux publics, auront droit à une compensation pécuniaire de la part de la Wilaya.
«J’appelle tous les professionnels de la santé du privé à répondre favorablement à cette initiative pour affronter les mois de novembre et décembre qui seront très durs», a lancé le wali.
Ce dernier a indiqué que, dès ce début de semaine, les services de la wilaya, en concertation avec les corps de métiers concernés, mettront en place un cadre fluide régissant la relation privé-public.
Il faut rappeler que des professionnels de la santé du privé interviennent déjà aux côtés de ceux du public, comme c’est le cas dans les CHU ou au niveau de la polyclinique CNSS du boulevard Ziraoui. Mais cette implication n'avait donné lieu, jusqu'ici, à aucune rémunération.
Grippe saisonnière: la campagne de vaccination dès le 1er novembreLe wali de la région Casablanca-Settat a en outre appelé les citoyens à se faire vacciner contre la grippe saisonnière afin d'éviter toute exposition au coronavirus et de réduire la pression sur les hôpitaux, les laboratoires et centres d'analyse. La campagne de vaccination démarre le 1er novembre.
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«Il faut le (vaccin, Ndlr) faire cette année, pour alléger le système de santé, au moment où les hôpitaux sont sous pression et où cette pression va aller en augmentant», a insisté Saïd Ahmidouch.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdelilah Boutaleb, qui a également participé à ce webinaire, a assuré que son département veillait à mettre à la disposition des citoyens le vaccin contre la grippe saisonnière, en privilégiant pour son administration les professionnels de la santé et les catégories vulnérables ou souffrant de maladies chroniques, pour éviter toute complication.
Quant aux premières étapes des essais cliniques relatifs à un vaccin anti-Covid-19, celles-ci se déroulent dans les «meilleures conditions», a estimé ce responsable, qui a aussi exprimé le souhait de voir un tel effort se consolider afin de développer un vaccin efficace et sûr pour tous.
Rappelons que la situation épidémiologique à Casablanca a pris une tournure alarmante ces dernières semaines. Le bilan journalier des contaminations dans la région vole de record en record.
Jeudi 22 octobre, la ville et sa région ont enregistré plus de 2.000 cas de contaminations, alors que plus de 2.100 cas ont été enregistrés samedi 24 octobre.