Il y a près d’un an, le confinement entrait en vigueur dans tout le Maroc. Le 20 mars 2020 à 18h en rentrant chez lui, Hicham Benadada ne pensait pas qu’il ne retravaillerait pas pendant plus d’un an.
Pour ce directeur d’une entreprise spécialisée dans l’événementiel, l’année 2020 devait être celle du décollage. Juste avant le début de l’épidémie, Hicham avait investi toutes ses économies dans du matériel haut de gamme et dans un véhicule utilitaire.
«J’interviens dans tout ce qui est éclairage, sonorisation et projection vidéo. J’avais pour objectif de développer mon affaire et pour ca j’ai réalisé des investissements assez important, juste avant la crise j’ai acheté un écran géant et une camionnette avec toutes mes économies. 2020 était ma troisième année d’activité, donc celle du décollage et nous avions tout prévus pour. Malheureusement nous avons été heurté de plein fouet par la crise», explique le chef d’entreprise.
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Au début de la crise, Hicham Benadada nourrissait l’espoir de rapidement reprendre le travail. Il pensait qu’après le confinement la vie reprendrait normalement.
«Nous pensions reprendre après le confinement, puis après ramadan, puis après l’Aid el Kebir ainsi de suite… Mais plus le temps passait, plus cet espoir se réduisait», confie l’homme.
Sans plus aucune rentrée d’argent et des charges fixes à régler à chaque fin de mois, l’année a été rude pour ce jeune chef d’entreprise et père de famille.
«La question que je me posais c’était avec quoi je vais vivre, comment payer les charges, comment nourrir ma famille. Je n’avais jamais imaginé vivre une crise aussi importante en l’espace d’un an. Mais je ne pouvais pas rester là, les bras croisés, il fallait que je fasse quelque chose», poursuit Hicham.
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Malgré les difficultés, il n’a pas baissé les bras. Comme beaucoup de Marocains pendant cette crise, Hicham Benadada a fait preuve de résilience. Après avoir réfléchi à plusieurs projets, il a décidé de se lancer dans un domaine totalement différent de l’évènementiel, l’entretien automobile.
«L’idée de l’entretien et du service automobile rapide m’est venue pendant la crise. Même si je n’avais pas d’argent, je me suis retrouvé dans l’obligation de faire une vidange et de changer les plaquettes de frein de ma voiture. C’est comme ca que j’ai eu cette idée, je me suis dis que c’est une activité qui marchera même si la crise perdure», raconte-t-il.
Une fois son étude de projet bouclée, Hicham a soumis son dossier à la banque pour bénéficier du crédit «Intelaka». Grâce à cela, il a pu financer son projet et se lancer dans cette nouvelle aventure, qui verra le jour dans les semaines à venir. Après la crise, Hicham Benadada reprendra ses activités dans l’évènementiel mais devra désormais aussi s’occuper des voitures de ses nouveaux clients.