Devenue l’un des épicentres du Covid-19, la Métropole économique vit dans une situation exigeant des personnels soignants d’énormes efforts, ce qu’ils fournissent avec abnégation. En première ligne dans la lutte contre la pandémie, les staffs du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd sont confrontés à d’énormes difficultés.
L’établissement reçoit chaque jour 10 à 15 cas graves de Covid-19. «C’est un chiffre qui devrait faire peur», estime le Pr Mohamed Mahaoui, responsable du service d'accueil des urgences de l'Hôpital Ibn Rochd. «Ces cas jugés graves sont immédiatement placés dans une salle d’isolement, dont la capacité ne permet pas d’accueillir tous les cas. Les patients sont ensuite soumis à un diagnostic urgent», explique ce responsable.
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La saturation est le problème majeur auquel sont confrontés les staffs médicaux. Presque tous les lits sont occupés. «Ce qui accule les médecins et soignants à fournir davantage d’efforts pour soigner les patients rapidement afin de libérer les lits et pouvoir ainsi répondre à une demande sans cesse croissante», ajoute Mohamed Mahaoui.
Cette saturation oblige souvent des patients à attendre jusqu’à deux jours malgré leur état de santé. Se pose aussi avec grande acuité le flux des malades non-Covid et qui doivent être examinés rapidement afin d’être redirigés vers la réanimation si nécessaire.
Ajoutons à cela, le manque d’effectif. D’autant plus que nombre de soignants du CHU Ibn Rochd ont été réaffectés à d’autres hôpitaux pour contribuer à enrayer la propagation du virus. L’effectif actuel représente à peu de chose près la moitié de celui que comptait l’établissement avant l’apparition de la pandémie.
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Pour autant, le responsable du service d'accueil des urgences de l'Hôpital Ibn Rochd affirme que les personnels soignants restent alertes et ne baissent pas les bras face à cette situation difficile. «Mobilisés de jour comme de nuit et n’ayant pas pris de vacances, ces soldats blancs donnent le meilleur d’eux-mêmes et continueront jusqu’à la victoire finale contre le virus».
Mais ces sacrifices et ces efforts consentis par les soignants ne trouvent pas écho auprès d’un grand nombre de citoyens qui se rendent coupables d’un grand relâchement, en respectant peu ou pas du tout les consignes sanitaires (respect de la distanciation sociale, porte du masque, hygiène…). Et le Pr Mohamed Mahaoui de mettre en garde contre ce relâchement, mais aussi tous ceux qui doutent de l'existence de la maladie, avançant la théorie du complot.