Interrogé par Le360, le sociologue Jamal Fezza estime qu’avec la mise en oeuvre du couvre-feu nocturne pendant le ramadan, les conditions de vie de nombreux citoyens vont être impactées "négativement", surtout après "une année d'un dur confinement qui a sévi depuis l'apparition, en mars 2020, de la pandémie".
Avec ce nouveau couvre-feu sanitaire nocturne (de 20h00 à 06h00 quotidiennement) une part importante de la société, a affirmé ce professeur de sociologie à la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, sera une nouvelle fois confrontée à des difficultés "morales et psychologiques", surtout les salariés aux emplois précaires, tels que les garçons de café et de restaurants, les enfants, ainsi que les femmes au foyer.
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Le sociologue a ainsi critiqué le gouvernement pour n'avoir pas accordé des aides aux salariés des cafés soumis à un chômage forcé d'un mois et qui, par voie de conséquence, se retrouvent sans ressources financières.
"Plus d'une année de confinement est trop dure pour la population", a souligné Jamel Fezza avant d'ajouter que "l'impact moral sera important chez les populations vulnérables qui vivent dans des petits foyers de quelques mètres carré".
Le sociologue a également pointé du doigt le risque que puissent s'aggraver les violences faites aux femmes, une atteinte à leurs droits. "L'atmosphère dans laquelle se déroulera le confinement durant le ramadan favorisera aussi bien ce fléau que les divorces", a-t-il déploré.