"Si la pandémie persiste, la campagne électorale ne sera pas identique à celle que les partis politiques et les populations ont vécue par le passé", affirme Jaouad Nouhi, dans un entretien pour Le360. Ce politologue précise, de plus, que la crise de la Covid-19 va avoir un impact palpable sur la façon dont cette campagne sera gérée.
Jaoud Nouhi clarifie d'abord le cadre juridique dans lequel évoluera cette campagne électorale. Celle-ci sera encadrée par deux textes de loi, l'un portant sur les élections, et le second sur la gestion de l'état d'urgence sanitaire (avec un couvre-feu nocturne à partir de 21H00 et la réduction drastique du nombre de participants aux réunions).
"C'est sûr, il n'y aura pas de grands meetings et de grands rassemblements en plein air ou dans des salles remplies de milliers de personnes. Cette campagne, si la pandémie continue à sévir, sera affaiblie par l'absence de grandes foules", a-t-il estimé, rappelant que la campagne électorale aura lieu du 26 août au 7 septembre.
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Actuellement, la pré-campagne est calme et sans grand débat, car les partis politiques sont occupés par la désignation de leurs candidats et la finalisation de leur programme électoral. Ceux-ci doivent répondre, selon ce politologue, "à la problématique de la gestion des crises et à la promotion de l'économie".
La seule parade que pourront trouver les partis politique, d'après Jaouad Nouhi, consistera à faire usage des nouvelles technologies d'information: une communication digitale via Internet, ou encore s'adresser au corps électoral sur les stations de radios et les chaînes de télévision.
"L'usage et la distribution des tracts électoraux seront bannis, vu qu'ils pourraient être des vecteurs de transmission du virus", a-t-il laissé entendre, expliquant "que nul ne pensait un jour qu'il y aurait des procès à distance, ainsi qu'un enseignement à distance".