Dans la région de Berrechid, Mostafa emploie généralement une trentaine d’ouvrières, mais il a dû réduire ses effectifs de près de la moitié à cause de la sécheresse et de la pandémie. Avec les emplois qu’il a pu préserver, il est obligé, lui et ses salariées, d’observer les mesures de précaution de rigueur en termes de port de masques et de distanciation. «Mais pourquoi faire, à la fin?», s'interroge-t-il, déçu.
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«Même en zone irriguée, l’avoine n’a rien donné, le blé non plus. Reste la coriandre que nous vendons au marché au gros», déplore ce fellah. Il comptait se rattraper avec quelques arboricultures, mais cela revient cher, surtout pour ceux qui ne bénéficient pas de subventions étatiques.
La crise, sécheresse et pandémie combinées, touche aussi les propriétaires d’engins agricoles qui, faute de récoltes, se trouvent réduits au chômage. «Avant, je ramassais dans les 600 balles d’avoine par hectare. Là, je serais heureux d’en avoir pour 150 balles/H», nous avoue un autre agriculteur.