C'est une augmentation de près de 25% qu'a connu le prix du poulet, vendu au kg, ces derniers jours, passant de 14 ou 15 dirhams à plus de 20 dirhams.
«C’est dur de devoir un acheter un poulet entier à 50 dirhams, mais on n’a pas le choix. Au lieu d’en prendre trois, on n'en prend que deux par exemple», affirme ce client, rencontré au marché de Derb Ghallef à Casablanca.
Les commerçants au détail sont eux aussi désolés de cette hausse, qui affecte leurs affaires. «Plusieurs fermes ont baissé le rideau ou réduit drastiquement leur production», explique ce commerçant.
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Pour de plus amples explications, nous avons interrogé les représentants des professionnels de la filière des volailles, la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).
Pour Chaouki Jirari, directeur de cette fédération, le secteur a été durement impacté par la crise du Covid-19: le plus gros de sa clientèle est actuellement en cessation d’activité, comme les hôtels et les restaurants, et, par ailleurs, les fêtes et autres cérémonies sont interdites… «Notre activité a accusé une baisse de l’ordre de 40 à 50% lors des derniers mois», explique Chaouki Jirari, qui estime les pertes du secteur, à cause de la pandémie, à quelque 4 milliards de dirhams.
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Conclusion logique: la production a baissé et les prix ont flambé. Notre interlocuteur ajoute que plusieurs professionnels ont repris du service, et que le cours des prix pourrait revenir à la normale, dans quelques semaines seulement.