"Nous sommes la première et l’une des rares facultés au Maroc à avoir publié autant de livres sur le judaïsme marocain, plus de trente publications, jusqu'ici", a affirmé Jamal Eddine Hani, doyen de la Faculté des lettres dans une déclaration pour Le360, quelques jours après la décision du Maroc et d'Israël de rétablir leurs relations diplomatiques.
"La culture juive est très riche et importante dans le Royaume", a-t-il souligné, faisant allusion aux relations entre la communauté juive au Maroc et ailleurs.
Le doyen a cité comme livres Juifs et Musulmans au Maroc, de l'écrivain marocain Mohamed Kenbib, Les Juifs du Sultan, de l'Américain Daniel Schroeter, Les Juifs du Maroc et du Maghreb, un ouvrage édité par la faculté des lettres de Rabat, Le Mellah de Marrakech, un espace judéo-musulman en partage, une traduction du Marocain Mohamed Hatimi, et enfin Etude des Problèmes Relatifs à la traduction arabe de la bible "Genèse", écrit par Driss Aabiza.
Driss Aabiza est professeur d’hébreu à la faculté des Lettres de Rabat, une langue enseignée actuellement à des dizaines d’étudiants.
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Cette matière, selon Driss Aabiza, figure dans le cursus universitaire depuis 1974.
Au sujet de la relation à travers les âges entre les sultans du Maroc et la communauté juive, le professeur Khalid Ben Sghir, spécialiste du judaïsme marocain, estime que les rois "ont toujours adopté un système de protection à l'égard de cette communauté".
Quant à Ijjou Cheikh Moussa, professeure dans cette même faculté, elle s'est spécialisée dans la culture juive après le départ de la communauté israélite du Maroc dès les années cinquante.
"Même si celle-ci est partie du Maroc, il n'y a jamais de coupure et de rupture avec le Royaume", confie-t-elle.
"Comme l'a dit feu le roi Hassan II, tout juif qui part est un ambassadeur pour le Maroc. Ce sont les gardiens de la mémoire", a conclu cette enseignante.