A Marrakech, comme partout au Maroc, le 27e jour de ramadan est marqué par des coutumes et traditions conservées et transmises d’une génération à l’autre.
Au lendemain de la célébration de Laylat Al-Qadr, les Marocains se rendent, d’habitude, aux cimetières afin de se recueillir sur les tombes de leurs proches et bien-aimés.
Ce jour-là, les cimetières du Royaume s’emplissent d’une foule dense. Les familles se retrouvent, entourées des fossoyeurs, des porteurs d’eau qui arrosent les tombes et des tolba, qui récitent quelques versets coraniques à la mémoire des défunts.
Mais avant de s’y rendre, les visiteurs passent d’abord aux souks. Ils achètent des dattes, des figues sèches et du henné pour les distribuer aux plus démunis, qui attendent devant les portes des cimetières.
Lire aussi : Rabat: le grand cimetière, opérationnel, attend son autorisation d'exploitation
Mais cette année, dans la cité ocre, les Marrakchis ne se bousculent pas, comme à l’accoutumée, devant les vendeurs de fruits secs. Interrogés par Le360, les commerçants constatent un faible engouement des citoyens pour ces produits.
"Comme vous pouvez le constater, le souk est vide, comme l’année passée. Les gens craignent pour leur santé et leur sécurité et veulent ainsi éviter la foule pendant cette journée", explique l’un des vendeurs de dattes au marché de gros de la ville.
De plus, dimanche soir, les autorités de Marrakech ont décidé d’interdire les visites aux cimetières. Pour empêcher les citoyens d’y accéder, des barrières ont été mises à l’entrée. Cette décision est, rappelons-le, prise dans le cadre des mesures nationales visant à juguler la propagation du Covid-19.