La médecine légale ne séduit pas au Maroc. Très peu d'étudiants en médecine choisissent cette spécialité. Résultat: en 2018, ils sont à peine 14 médecins légistes à exercer sur l'ensemble du territoire national. Hicham Benaich, chef de service de la médecine légale au CHU Ibn Rochd de Casablanca et président de l'Association de la médecine légale, explique, dans une interview à le360, que le métier est très mal rémuméré. "Alors que le médecin légiste effectue de multiples missions, il est très mal payé. Un acte d'autopsie est facturé à 100 DH. C'est dérisoire", regrette Hicham Benaich.
Le président de l'association de la médecine légale explique également que la profession souffre d'un vide juridique et qu'elle mérite d'être sérieusement réorganisée et réformée. "Le médecin légiste doit connaître ses droits et ses devoirs".
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Hicham Benaich espère que le projet de loi sur la médecine légale, approuvé au Conseil du gouvernement du 20 septembre, contribue à donner plus de reconnaissance aux médecins légistes dont la mission principale est de déterminer les circonstances qui ont conduit au décès.