Lors de cet entretien, la ministre de la Solidarité et du Développement social a déclaré avoir établi un partenariat avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques, afin de mener une opération de sensibilisation lors des prêches de vendredi. "Nous remercions le ministère des Habous d'avoir lancé des prêches pour sensibiliser les familles aux dangers liés à l'exploitation des enfants dans la mendicité", a affirmé Jamila El Moussali avant de citer les différents programmes sociaux destinés à soutenir les familles vulnérables (programme Tissir, etc).
En outre, El Moussali met en avant les efforts fournis dans les régions et les grandes villes dans le cadre de la lutte contre ce fléau. "Nous avons éradiqué la mendicité infantile à Rabat ", a-t-elle souligné en évoquant la réinsertion de 142 enfants. Et d'ajouter que "la place de l'enfant est chez lui et à l'école".
A propos des violences à l'encontre des femmes, la ministre se dit satisfaite de la diminution de ce fléau, estimant que la violence morale (plus de 16% des cas) est plus grave que la violence physique (seulement 6% des cas).
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El Moussali constate que les violences faites aux femmes ont augmenté durant la période de confinement. La ministre cite à ce titre une série de mesures initiées pour freiner cette évolution. "Nous allons coopérer avec l'Union des femmes du Maroc que préside la princesse Lalla Meryem pour mettre à exécution un protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences. Ce programme à déjà été initié à Marrakech et à Tanger, en impliquant notamment le Parquet général", a soutenu la ministre.
"Au niveau national, nous avons aménagé un total de 65 espaces multifonctionnels pour les femmes victimes de violences", poursuit la ministre, précisant qu’une convention engageant son ministère devrait porter leur nombre à 85. Il s'agit, a-t-elle conclu, "de lieux d’écoute, d’orientation, d’accompagnement et de prise en charge des femmes victimes de violences".