A Casablanca, trottinettes, vélos et scooters électriques commencent à timidement entrer dans les habitudes de mobilité des citadins. Adoptée par de nombreux pays en Amérique, en Europe et en Asie, la mobilité verte est déjà au cœur de la politique de développement de plusieurs grandes métropoles dans le monde.
«En plus d’être écologique, c’est vraiment économique, 2 dirhams pour faire 50 km et c’est vrai. Les seuls inconvénients, c’est le temps que prend la batterie à se recharger, entre 3 et 5 heures, et quand la batterie est vide, il devient impossible de bouger la moto. Ça va faire bientôt un an que je roule en électrique, et j’en suis très satisfait. Même au niveau technique, je n’ai eu aucun problème, c’est très fiable» confie Mehdi, jeune actif casablancais, propriétaire d’un scooter électrique.
Aujourd’hui, de plus en plus de distributeurs, revendeurs ont ouvert des showrooms dans la capitale économique. Le360 a rendu visite à deux d’entre eux, ils nous expliquent comment ça marche et ce que ça coûte.
Pour rouler en scooter électrique, il faut compter un peu plus de 15.000 dirhams. L’autonomie de la batterie varie entre 50 et 180 km, en fonction des modèles et du nombre de batteries installées sur le scooter. Un scooter peut accueillir jusqu’à deux batteries.
Une utilisation professionnelle est aussi possible, des versions avec caissons sont disponibles, pour tous types de livraison.
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Les batteries se rechargent en branchant le scooter directement sur une prise normale. Pour les utilisateurs ne pouvant pas brancher leurs scooters, les batteries sont amovibles et peuvent être rechargées à la maison, comme on rechargerait son smartphone. Les constructeurs affichent un prix allant de 1,50 à 2 dirhams, pour une recharge complète.
Autre avantage économique, un gain sur les frais d’assurance annuels: «c’est entre 300 et 400 dirhams de moins en frais d’assurance par an», explique Julien Girault, co-fondateur de Takado un des distributeurs de scooters électriques à Casablanca.
Interrogé sur l’état du marché du scooter électrique, Julien Girault, présent depuis deux ans sur le marché, explique que le marché en est à ses balbutiements mais que les clients sont satisfaits.
Il faut savoir que les constructeurs chinois sont les leaders mondiaux sur le marché de la mobilité urbaine verte, d'ailleurs, la plupart des scooters électriques proviennent de Chine.
Récemment installé à Casablanca, E Brands, société spécialisée dans la mobilité «intelligente», propose différentes solutions écolos, du Hoverboard au scooter, en passant par la trottinette et le vélo.
«J’ai habité pendant plusieurs années en Chine, j’ai pu développer une très bonne relation avec un des leaders chinois dans le domaine de la mobilité intelligente, et l’idée, c’est de pouvoir produire notre marque au Maroc par la suite», explique Mehdi Badri, CEO de la société E Brands.
Même si les mentalités restent un frein au développement de ce marché encore de niche pour le moment, la mobilité urbaine écologique semble avoir de beaux jours devant elle.
Peut-être verrons-nous bientôt un scooter électrique «Made in Morocco», d’autant que le Royaume est fortement engagé dans la promotion et le développement des énergies renouvelables.