Le Maroc a entamé une lutte sans merci contre la corruption, phénomène social des plus répandus, pour laquelle les sanctions juridiques s’avèrent être lourdes.
Dans ce sens, la présidence du ministère public a mis en place, le 14 mai 2018, une ligne téléphonique directe consacrée à la réception des dénonciations d’actes de corruption et du recueil des éléments nécessaires concernant les personnes impliquées dans ce crime.
Ce numéro vert (0537718888) s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, lancée officiellement en mai 2016.
Selon Hassan Farhane, magistrat rattaché auprès du ministère public, «ce dispositif permet aux citoyens de dénoncer tout acte de corruption. Une fois la plainte déposée, les dossiers sont soumis aux juges en charge».
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«Jusqu’au 31 décembre 2020, le centre d’appels a reçu environ 51.881 appels, soit 200 appels par semaine en moyenne. A ce titre, 164 personnes ont été arrêtées en flagrant délit», précise-t-il.
Visant à lutter davantage contre les pratiques de corruption au Maroc, ce call center, qui relève du ministère public, supervise le traitement en ligne de tous les appels, et est équipé de tous les moyens et ressources technologiques nécessaires pour examiner les informations relayées par les citoyens.
Cette ligne téléphonique directe transmet en effet les appels aux juges en charge, après vérification des éléments confirmant le crime de corruption. Par la suite, ces juges se coordonnent, de leur côté, avec le procureur général et le dénonciateur de ces actes afin de procéder à l’arrestation du ou des suspects, en flagrant délit. Un processus qui finit donc par porter ses fruits.