L’idée que l’alimentation intervienne de façon évidente dans l’état de santé de chacun ne date pas d’hier. Historiquement, la nutrithérapie est apparue au XXe siècle, mais le précurseur de cette pratique non conventionnelle, est le médecin grec Hippocrate, considéré comme le premier nutrithérapeute. «Que ton alimentation soit ton seul médicament» disait-il.
La nutrithérapie est ainsi le fait de soigner en choisissant une alimentation équilibrée, en se supplémentant en micro-nutriments (vitamines, minéraux, acides gras essentiels...) adaptés au besoin de la personne.
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Mais attention à ne pas confondre un nutritionniste avec un nutrithérapeute. Sur la base des explications fournies par cet expert, «le nutritionniste cherche à équilibrer le régime alimentaire du patient en fonction de sa condition physique et son état de santé. Le nutrithérapeute s’intéresse, quant à lui, au rôle de chaque nutriment dans la prévention et le traitement de différents problèmes de santé».
«La nutrithérapie s’intéresse aux sciences de la nutrition. C’est l’application de la physiologie et de la biochimie, permettant de comprendre le fonctionnement de l’être humain. Elle utilise les propriétés pharmacologiques des aliments, des nutriments présents dans l’alimentation pour aider à se soigner et être en meilleure santé au quotidien. La nutrithérapie se positionne à l’interface entre la nutrition et la médecine», explique ainsi Amin Gasmi, enseignant-chercheur et président de la Société francophone de nutrithérapie et nutrigénétique appliquée.
Dans la pratique, la nutrithérapie consiste à adopter un comportement alimentaire sain répondant aux besoins spécifiques de chacun. Dans ce sens, le nutrithérapeute abordera les plaintes du patient (fatigue, anxiété, dépression, troubles digestifs, infections) d’un point de vue biochimique.
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L'enseignant-chercheur prend l'exemple des insomnies et explique que «pour aider à combattre les troubles de sommeil et d’anxiété, il est conseillé de manger trois fois par jour, en évitant de prendre un repas copieux deux heures avant le sommeil. Il faut également privilégier la prise de protéines lors du petit-déjeuner et déjeuner, et en parallèle suivre une routine sportive», ajoute.
Toutefois, selon Amin Gasmi, «chaque être humain est différent, avec une génétique propre à lui. Le nutrithérapeute prendra donc le temps d’identifier le profil du patient, précisément. A partir de cette première conclusion, il pourra alors intervenir au niveau moléculaire et dessiner les contours des changements alimentaires qui doivent s’opérer et prescrire les compléments alimentaires à prendre».
Recommandée quotidiennement, la nutrithérapie est une discipline et un style de vie à adopter. D’autant plus, qu’en alliant sport et alimentation, l’individu maximise son potentiel tant au niveau physique qu’intellectuel, améliore sa qualité de vie, prévient les maladies et allonge donc sa durée de vie tout en étant en bonne santé.