Dur constat, que celui relevé par Le360 au cours de ce week-end du 8-9 mai, rue des Consuls, et au complexe artisanal d'El Oulja. Une visite dans les principaux lieux de commerce, vendant des articles d'artisanat dans la capitale, a permis de se rendre compte à quel point les commerçants sont désespérés et frustrés de ce qu'il traversent.
Les artisans s’étonnent que le gouvernement n'ait pas octroyé jusqu'ici d'aides financières à leur domaine, contribuant à la croissance du pays. L'artisanat est pourtant très fragilisé, alors qu'il emploie des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, formés à différents savoir-faire. "Le gouvernement ne nous a pas soutenus, nous sommes dans une situation de détresse sociale", déplorent-ils.
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Mohamed Khalid, qui vend des tapis rue des Consuls, a bien un début de solution. Il suggère au gouvernement d'annuler purement et simplement les impôts dûs, et octroyer une compensation pour les loyers.
"La ministre [Nadia Fettah, en charge du Tourisme et de l'artisanat, Ndlr] parle du numérique pour développer l'artisanat. Comment faire, alors que le secteur et ses acteurs sont dans une situation très fragile? Il faut avant tout sauver le secteur de la crise!", s'exclame-t-il.
Pour leur part, les rares touristes étrangers rencontrés dans la médina de Rabat ne peuvent que partager la tristesse des commerçants qu'ils rencontrent, ainsi que leur désarroi. Leur avis est unanime, et pour tous ceux que Le360 a rencontrés, sans un soutien gouvernemental et sans l’affluence de touristes étrangers et nationaux, l'artisanat marocain ne pourra pas retrouver sa prospérité d'autrefois.